L’entraîneur idéal (extrait de https://entrainementfootballpro.fr/) :
3 dimensions pratiques à développer : les capacités techniques, les capacités relationnelles, les capacités opérationnelles
Le rôle d’un entraineur ne cesse d’évoluer et de s’élargir. Il doit être à la fois manager, coach, technicien, éducateur et meneur d’hommes. Il faut donc détenir un certain nombre de compétences pour exercer efficacement sa fonction.
1 – LES CAPACITÉS TECHNIQUES
Elles correspondent aux connaissances techniques, tactiques, physiques et mentales liées au football. Elles concernent donc le « savoir-faire » de l’entraineur. On peut parler de « technicien de l’entrainement ». Il excelle dans la planification, l’élaboration, le déroulement et l’observation de l’entrainement. Il maitrise les différentes méthodologies de travail. Pour Pep Guardiola, c’est ces capacités techniques qu’il l’anime. Il dit : « on devient entraineur pour différentes raisons. Ma motivation, c’est la tactique, disséquer le jeu, trouver des solutions. C’est pour cela que je suis entraineur… »
Quelques orientations « techniques » à améliorer :
– Le chercheur : Il doit sans cesse être à la recherche de nouvelles idées et s’éloigner de la routine. L’entraineur est un chercheur qui doit améliorer sans cesse les techniques d’entrainement.
– L’organisateur : Il doit être en capacité de structurer le club, son projet de jeu, sa programmation, ses séances. L’organisation mène à l’excellence.
– Le technicien de l’entrainement : Choisir, préparer, structurer, animer, réguler, s’autoévaluer… ce sont quelques-unes des actions à mettre en place par l’entraineur. Il doit concevoir et gérer ses programmations en vue de développer les performances individuelles et collectives de son équipe.
2 – LES CAPACITÉS RELATIONNELLES
Elles désignent les aptitudes de l’entraineur à savoir communiquer efficacement avec le groupe, le joueur, le staff et les membres du club. En plus de ses autres fonctions, l’entraineur doit être capable de communiquer son projet avec son plan d’action, d’enseigner auprès de ses joueurs, d’appréhender les différentes personnalités autour de lui, de gérer la dynamique de groupe… Les bonnes relations nourries de confiance, de respect, de mise en commun des objectifs et de respect des rôles est un prérequis nécessaire dans la relation entre l’entraineur et son équipe . Le sélectionneur Didier Deschamps souligne l’importance des relations humaines, il dit : « Une grosse partie du métier d’entraineur repose sur la psychologie, le management. Le choix le plus important, c’est celui des joueurs que tu mets dans la liste des 23 partants pour la coupe du monde. Les équilibres humains sont tellement fragiles. »
Quelques orientations « relationnelles » à améliorer :
– Gestion du groupe, richesse relationnelle : Loin de sa partie technique ou même organisationnelle, l’entraineur doit améliorer la dynamique de son équipe en facilitant les échanges, en manageant son équipe. Les membres de l’équipe doivent être heureux de cohabiter ensemble. L’entraineur doit respecter des principes à la dynamique de groupe comme : établir un cadre de fonctionnement, définir des objectifs, créer des liens entre les joueurs…
– La communication – le dialogue : Bien communiquer est une condition indispensable pour favoriser la performance. Ce n’est pas forcément la chose qu’un entraineur fait le mieux, mais pourtant c’est ce qu’il fait le plus souvent. L’entraineur doit savoir faire passer des messages clairs et de plus être à l’écoute pour connaître et comprendre.
– Encadrer l’équipe : En plus de responsabiliser et d’automatiser chacun sur le rôle à avoir dans le groupe, l’entraineur doit faire des feedbacks réguliers ( individuels ou collectifs ). Il doit recadrer lorsque c’est nécessaire ou exprimer sa reconnaissance.
3 – LES CAPACITÉS OPÉRATIONNELLES
Elles permettent à l’homme de terrain de prendre des décisions, d’agir, de s’adapter aux situations variées et imprévues du quotidien ( concevoir, décider, organiser, diriger, contrôler, adapter… ). Le job de l’entraineur consiste à rallier les joueurs à sa cause. « Il ne s’agit pas tant de gagner ou de perdre, mais d’avancer sur la route choisie » annonce Pep Guardiola.
Quelques orientations « opérationnelles » à améliorer :
– Créateur et pilote d’un projet : L’entraineur donne une ligne directrice claire et précise. Il la partage. Il explique les actions à mener pour que le projet de l’équipe prenne vie. Il a donc comme rôle d’établir des objectifs clairs pour éviter toute confusion. O. Hitzfeld ( entraineur Allemand ) disait : « un tacticien sait prévoir et tenir le cap. »
– Régulateur : Un système fonctionne efficacement après de nombreuses régulations. L’entraineur doit être à l’écoute de l’environnement autour de lui. Il doit savoir résoudre des situations ou problématiques à l’intérieur d’un cadre bien défini.
CONCLUSION :
Lorsque nous parlons d’un « bon entraineur », il doit regrouper différentes compétences. Etre bon simplement d’un point de vue technico-tactique ne suffit pas. Il est difficile d’être bon dans tous les domaines. Mais on peut toujours s’améliorer, en étudiant, en se formant… Marcello Lippi, champion du monde avec la squadra azzura ( sélection Italienne ) résume l’idée fondatrice de cet article, il dit : « les jeunes entraineurs doivent comprendre que maitriser la tactique ou la technique n’assure pas le succès. Le plus important désormais, est la gestion des joueurs. Le rôle de technicien est aussi de les guider, il doit leur donner l’impression qu’il peut les emmener au bout de l’objectif. »